Vendredi dernier, j'étais M. Phelps (ou plutôt Martin Landau, mais je me rappelle plus de son nom dans la série :p).

"Bonjour, M. Phelps. Cette mission, si vous l'acceptez, sera de trouver un scanner de remplacement pour la maquettiste de notre glorieuse association. En effet, vous n'êtes pas sans savoir que la carte SCSI qui sert d'interface à son ancien scanner est morte, et que le scanner temporaire de remplacement ne convient pas au travail demandé, notamment pour le détramage. Or le catalogue vacances d'été 2007 doit partir chez l'imprimeur lundi, mardi au plus tard. Votre tâche sera donc de trouver un scanner compatible Mac OS X et qui convienne au travail d'un graphiste." Comme toujours, si vous ou un membre de votre équipe était pris ou tué, le Département d'État nierait avoir eu connaissance de vos agissements. Ce message d'auto-détruira dans 5 secondes."

C'est à peu près en ces termes que je recevais ma mission, vendredi en début d'après-midi, alors que je revenais de l'ambassade de Corée pour faire renouveler mon passeport. J'avais pris une journée en prévoyant une incubation mais vu ma résilience aux maladies, j'étais assez en forme vendredi pour sortir dans la "tempête". J'acceptais la mission, qui était normalement prévue pour lundi matin (today).

Mais j'étais seulement à quelques stations de La Défense, où se trouve une Fnac. J'entrai donc en évitant la sécurité (plus facile que d'habitude, je n'avais pas mon équipement standard avec sac à dos et livre). Je me dirigeai vers le rayon scanner. Seuls quelques modèles étaient présents, tous de modèle Epson. Mais ça tombe bien, on était tombés d'accord avec mon coordinateur de mission qu'Epson était la marque la plus sérieuse à envisager.

Mon choix s'orienta vers le Perfection 4990 Photo. C'était le seul disponible directement, et les modèles A3 n'étaient pas à ma portée (le Département d'État me demande d'avancer les fonds pour la mission et me rembourse après). Mais l'étiquette n'indiquait pas l'existance d'une fonction de détramage. Je me résolvai à interpeler un vendeur, mais en période de Noël, pas moyen...

C'est là que je réalisai que j'étais juste à côté du stand Apple. Les machines Apple sont toutes fournies avec une carte réseau sans fil, et je sais d'expérience qu'il y a une borne d'accès dans la Fnac. Je me poste donc à un MacBook de démonstration, et je cherche "epson 4990 détramage" sur Google. Et Google me trouve le descriptif du scanner sur MacWay, revendeur Mac. Il supporte en effet le détramage. Mais je remarquai quelque chose... Le prix. Chez MacWay, le scanner coûtait 429 €. À la Fnac, à 2 m de moi, l'étiquette du scanner indiquait 499 €... Mais j'en avais besoin de suite. Et il était impossible que MacWay me le livre avant lundi matin...

Et là j'eus une idée de génie : Surcouf. Je consultai le prix sur leur site, et je découvris la somme de... 400 €. Go Surcouf, c'était de toute façon sur le chemin. Merci la Fnac au passage pour ces infos.

Arrivé à Surcouf, je cherchai les scanners. Mais chez Surcouf, les appareils sont rangés par marque, j'allai donc au stand Epson, et demandai confirmation au vendeur pour le détramage et la vitesse. Le vendeur me confirme le détramage, et m'annonce une vitesse de numérisation des diapositives de 4 minutes. Je demandai pour une page A4 en 300 dpi. Il ne sut pas, mais il me dit pour une page A4 et 600 dpi : 30 secondes. Vendu.

Le voyage de retour vers le siège de notre glorieuse association fut longue et douloureuse, la boîte pèsant des tonnes... Mais mes aventures n'étaient pas finies...

Arrivé à l'ascenseur, je le pris sans réfléchir, alors que je savais qu'il connaissait des dysfonctionnements notoires... Et ce qui devait arriver arriva : la cabine arriva à mon étage, mais les portes ne s'ouvrirent pas. J'appellai mon coordinateur de mission à la rescousse, mais il n'était pas à son bureau... Et pendant que je me demandai qui pourrait me sortir de là avant le nouvel an, les portes s'ouvrirent enfin (au bout d'une minute), et je pus installer le scanner à temps pour compléter ma mission.

Moralité : je ne prends plus l'ascenseur du boulot.